- Semaine des émancipations
- SEMAINE DES EMANCIPATIONS : épisode 7
- Après un accueil et une présentation en résidence au printemps 2021, la création finale au théâtre
- Une réflexion joyeuse sur le rapport du pouvoir central à ses marginalités politiques
Théâtre du Cloître
- Théâtre
- Tout public - Dès 10 ans
- Tarif B
- 1h30
A la suite de la rencontre avec Daniel Tanuro, une plongée étonnante et drôle au cœur du procès dit de « L’affaire de Tarnac ». La Corrèze n’est pas loin, et le Plateau de Millevaches n’a pas fini d’interroger le pouvoir du centre.
Si l’affaire de Tarnac a autant marqué les esprits, c’est qu’elle fut médiatique avant tout, et avant même que la Justice ait eu le temps de s’en saisir. Et par ce processus, elle est devenue un produit de notre époque parmi d’autres – produit de communication d’une politique d’Etat, produit de journalistes en mal de sensation.
Un symbole fort de la société marchande dans laquelle nous vivons. « Aventurier, pionnier, chercheur, fabricant de chimères, prophète ou révolutionnaire n'empruntent aucun couloir, si insolite soit-il, qui ne débouche sur un comptoir de vente. » Face à ces mots de Raoul Vaneigem, philosophe situationniste du siècle dernier, que peut-on encore espérer vivre ou accomplir, hors de toute zone commerciale ? En retraversant l'affaire de Tarnac, ou « l' opération Taïga », du nom de code adopté à l'été 2008 par la Sous-direction anti-terroriste, la cie Hors-Jeu tente, dans la mesure du possible, mais par tous moyens, de porter la contradiction à ces propos.
La pièce s’ouvre, le 13 mars 2018, sur la reprise du procès au Palais de Justice de Paris, 10 ans après l’ouverture de l’enquête préliminaire. Une nouvelle Juge vient d’être nommée, pour reprendre une affaire là où elle a été laissée par son prédécesseur : un dossier particulièrement complexe qui regroupe, après plusieurs années de procédures, 15000 heures d’écoutes et 27000 pages de documents, notes et procès-verbaux. L’occasion pour nous de retraverser cette histoire, dans laquelle s’affrontent de multiples points de vue. Ceux du Procureur de la République, de la partie civile (la SNCF), des prévenus, des journalistes et enfin du public. L’audience étant ouverte au public, sa présence n’est pas anodine dans la salle, et la Juge tente au mieux de se forger son opinion au milieu des divergences.
L’opinion de la Justice.
Ces 12 jours d’audience seront l’occasion pour nous de faire resurgir quelques étapes majeures de cette affaire judiciaire. Et par le récit des uns et des autres, appelés à comparaître à la barre, ou venus témoigner spontanément, quelques souvenirs lointains ressurgiront, qui nous aiderons à déconstruire le scenario initial. Et à comprendre, peut-être, le processus de développement d’un « crash », quel qu’il soit.
La jeune compagnie limougeaude de la dramaturge et comédienne Sophie Lewisch s’aventure là où le théâtre contemporain a souvent de mal à passer : dans les arcanes du pouvoir et de la justice. Plus qu’une simple chronique, c’est une vraie écriture, libre, désinvolte, mais documentée que nous livre ici une troupe pleine d’énergie.
AUTOUR DU SPECTACLE
Le spectacle est précédé de la rencontre avec Daniel Tanuro et David Dufresne, respectivement agronome et essayiste belge spécialiste des mouvements écosocialistes et journaliste, réalisateur et écrivain [16h - Saint-Junien-les-Combes].
Texte & Mise en scène : Sophie Lewisch
Dramaturgie : Mariette Navarro
Avec : Nadine Bechade, Emmanuel Bodin, Florentin Martinez, Charles Pommel, Sophie Lewisch
Création Son : Samuel Bourdeix
Création Lumière : Vincent Carpentier
Scénographie : Sylvain Descazot
Costumes : Noémie Laurioux
En coréalisation avec l'OARA, Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine.