Celle qui voulait qu'on la regarde disparaître

  • L'Inverso Collectif, très engagé et hypertalentueux, souligne le rapport au corps et ses luttes sans contrefaçon, dans un seule-en-scène très puissant
  • Deuxième étape de notre journée dédiée aux femmes et à leurs luttes
vendredi 7 juillet - 17h30
Centre culturel de Bellac (Rue des Rochettes)
  • Théâtre
  • Tout public - Dès 14 ans
  • Tarif unique 5€
  • 50 min
  • Création 2022 - L'Inverso Collectif

Intransigeance et grande exigence sont les bases d'un solo sans fard qui ne peut pas laisser indifférent-e à ce problème toujours d'actualité : le rapport au corps et ses combats.

Laurence est mannequin de défilé, repérée à 12 ans, enfermée dans une des injonctions qui pèsent sur tout corps occidental, surtout quand il est défini comme féminin : l’extrême minceur comme forme ultime du beau, donc du désirable, et les stratégies de contrôle (toujours dissimulées) que cette minceur idéale (et inatteignable) exige. Sauf que Laurence, à 23 ans, a décidé de raconter publiquement, via une story instagram, comment, à force de chercher toujours plus dans le moins, elle est devenue anorexique. Elle le fait pour comprendre et se réapproprier son histoire, son corps, sa vie. "Celle qui voulait qu’on la regarde disparaître" est d’abord un espace où peuvent se dire, sans fausse pudeur et avec une bonne dose d’humour, les comportements quotidiens, les pensées, les émotions, les contradictions d’une jeune femme anorexique et boulimique aujourd’hui, mais aussi ses espoirs, ses luttes et ses rêves.

Laurence a 23 ans. Laurence est mannequin de défilé. Laurence est une des meilleures. Non, elle est la meilleure. 
Pourtant, aujourd'hui, elle arrête tout. Fini les séances photos, les pubs et les défilés. 
Aujourd'hui, elle fait une dernière apparition sur les réseaux qui l'adulent, et elle décide de raconter. 
Raconter comment elle est devenue anorexique. 

Celle qui voulait qu'on la regarde disparaître est un seule-en-scène qui raconte l'histoire de Laurence, d'abord créé et interprété par Claire Besuelle dans la deuxième création du collectif, "REGARDE !" Il cherche, par le détour du jeu et de la fiction, à générer des questions autour de ces sujets souvent tus, en s’éloignant d’une posture victimaire. Sans misérabilisme et non sans humour, Laurence engage chacun·e à comprendre ce qui se joue derrière cette maladie et appelle sans concession à lever le voile sur la réalité de ces pathologies. Il s’agit de déconstruire le stigmate de la responsabilité individuelle et de la futilité, d’un symptôme dont il serait facile de se défaire : “vous n’avez qu’à manger un peu plus et puis, il faut arrêter de vouloir être mannequin” pour replacer ces troubles dans une perspective culturelle, sociale et politique. Le théâtre devient le lieu de l’expérience commune, un espace pour incarner, jouer et réfléchir ensemble aux enjeux intimes et collectifs de l’anorexieboulimie.

EN SAVOIR PLUS

AUTOUR DU SPECTACLE

Cette journée dédiée aux combats pour les émancipations féminines démarre à 14h au Village du Festival (jardins du Cloître), avec le forum "Les corps des émancipations", en présence des artistes de "Celle qui voulait qu'on la regarde disparaître", mais aussi des associations locales Ieles et Les Affolé-e-s de la frange.

Écriture : Claire Besuelle et Pauline Rousseau Dewambrechies

Jeu : Claire Besuelle

Mise en scène : Pauline Rousseau Dewambrechies

Scénographie : Cerise Guyon

Création sonore : Luc Montaudon

Celle qui voulait qu'on la regarde disparaître est co-produit par L'Inverso Collectif et soutenu par le Collectif 12, le Rocher de Palmer et le TDI.

Le spectacle est lauréat à l'unanimité du prix de la Petite Part, décerné par le jury lycéen du festival Une Petite Part 2023.

L'Inverso Collectif est soutenu par l'OARA-Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, le Collectif 12, L'Empreinte, scène nationale Brive-Tulle, La gare mondiale (Bergerac), la DRAC Nouvelle-Aquitaine et le Théâtre du Cloître.