- Une rencontre le matin, une autre l'après-midi, avec de nombreux témoins et ressources
- Question essentielle : que veut dire "culture", à l'endroit où l'on se trouve ?
- Des artistes, des universitaires et des acteurs de terrain répondent et témoignent des différents enjeux de l'approche culturelle des territoires
Village du Festival (jardins du Cloître)
Village du Festival (jardins du Cloître)
- Forum
- Gratuit
- Matinée puis après-midi d'échanges avant des illustrations artistiques enrichissantes
Les mots "culture" et "territoire" sont souvent facilement interprétés mais se révèlent beaucoup plus complexes qu'on le croit. Il est important d'en discuter et de partager nos avis.
Grande journée de débat avant les spectacles du soir, afin de cerner ce que c'est vraiment "une" culture. Que veut dire ce mot ? Quels sont les exemples de l’actualité, du passé, partout dans le monde, qui soulignent à la fois sa complexité et son humanité ? Comment, justement, mieux faire humanité ensemble en comprenant mieux ce qui nous fait vivre ensemble sur un territoire donné ? Quelles sont les dérives actuelles sur le plan national et international ? Avec des regards tels que ceux des universitaires Philippe Collin et Cristina Moreno (Eymoutiers), de l'anthropologue Sophie Moulard (Bordeaux), des essayistes et traducteurs Françoise Morvan et André Markowicz, d'une part, puis d'artistes et porteurs de projets tels qu'Hassane Kouyaté (Les francophonies-Des écritures à la scène), Aurélie Van Den Daele (Théâtre de l'Union), Caroline Melon (Cie de Clair et d'Os) ou encore Gabriel Durif (San Salvador), essayons de démêler le sens profond porté par ce qui est défini comme une "culture" à un endroit donné, et surtout, comment celle-ci peut permettre de mieux prendre part à la vitalité de son espace de vie, avec ses propres références culturelles.
En effet, le "territoire" est un "serpent de mer" des utilisations, publiques comme privées. On appartient à un territoire, certes, on y vit, on le traverse. Mais quelle "culture" peut-on lui attribuer, selon quels critères, définis par qui et comment ? Quelles sont les ambiguités qui nous environnent, et parfois peuvent nous entraîner dans des choix compliqués de projets de territoires ? Qu'est-ce qui fait "tradition", "atouts", qu'est-ce qui singularise et qu'est-ce qui rattache aux autres "territoires" ? Un territoire de cultures a-t-il nécessairement des frontières ? S'il y a des frontières énoncées dans une "culture de territoire", de quels signaux sont-elles les sources ?
Enfin, comment, à partir de ces échanges de sens, peut-on trouver ses propres chemins pour mieux avancer dans la vie ? Comment faire de ses appartenances mais aussi de ses découvertes un tout qui peut se mettre en relation avec le monde ? Et avec quelles ressources pour mieux s'y retrouver ?
Enfin, parmi ces ressources, quelle place pour les artistes et les lieux artistiques ?
Des personnes qui travaillent au plus près de ces sujets, de différentes origines et de différents continents, se mettent à votre disposition pour ouvrir une discussion bien souvent peu ou mal médiatisée.
Il fallait bien une journée pour en parler, échanger avec des spécialistes, entendre des témoignages et se poser les questions essentielles. Non, la culture n’est pas si simple à définir, mais elle nous définit. Donnons-nous les moyens de mieux nous comprendre.
Crédit photo : les San Salvador posent devant le panneau de leur village corrézien, RFI - Anne-Laure Lemancel.
EN SAVOIR PLUS
- Les ressources de l'Agence Culturelle L'A' sur leur site
- Le site web des Francophonies du Limousin
- Le site du Théâtre de l'Union
- Les travaux de la compagnie de Julien Villa
- Ceux de la compagnie de Caroline Melon
- Et un article de France Info sur les convictions de San Salvador
- La page de l'Université Populaire
AUTOUR DU SPECTACLE
Cette journée de débat est immédiatement suivie de plusieurs spectacles, illustrant par l'exemple de nombreux échanges à propos du rôle des artistes dans nos questions. Retrouvez notamment la "Balade littéraire" du Collectif Or Normes dès 17h puis "Nous serons éphémères mais immenses" de l'Ecole Supérieure du Théâtre de l'Union (ESTU) à 18h30.
Avec pour la rencontre du matin : des auteurs et universitaires au travail sur ces enjeux
André Markowicz et Françoise Morvan (traducteurs et essayistes ; Françoise est notamment l’autrice de Le monde comme si. Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne, Actes Sud, 2002).
Philippe Collin (maître de conférences en civilisation de l’Amérique latine) et Cristina Moreno (docteure en histoire et traductrice, cofondatrice du collectif de traduction Les Traverses), cotraducteurs du récent Les Pensées de l’Indien qui s’est éduqué dans les forêts colombiennes (Manuel Quintín Lame, Le monde qui vient, 2023), qu'ils nous présenteront.
(9h30 : accueil café > Débuts des échanges à 10h).
Et l'après-midi : les témoignages de personnes engagées sur les terrains.
Avec Heidi Sabine Kouame (Etudiante ivoirienne à l'Université de Limoges)
Thomas Chiorozas (Chargé de projet au Pôle d'Interprétation de la Préhistoire des Eyzies)
Julien Villa (Cie La Propagande Asiatique, auteur notamment du récent Rodez-Mexico, Editions Rue de l’Echiquier, 2022)
Hassane Kouyaté (Directeur des Francophonies - Des écritures à la scène)
Aurélie Van Den Daele (directrice du Centre Dramatique National le Théâtre de l'Union)
Gabriel Durif (groupe San Salvador)
et Caroline Melon (Cie De chair et d'os, co-autrice du tout récent Anti-manuel de projet de territoire. Processus, déconvenues et réjouissances, avec Jonathan Macias, Editions de l'Attribut, qu'elle nous présentera).